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Franchises en Suisse : ce qu’on ne vous dit pas toujours


façade Burger King

Le marché suisse exerce un attrait indéniable pour de nombreuses enseignes internationales souhaitant étendre leur présence. Souvent perçu comme un havre de stabilité économique, de forte solvabilité et de structure, il représente en effet une opportunité prometteuse. Cependant, derrière cette image séduisante se cache une réalité plus complexe, notamment pour le secteur de la franchise. Si vous envisagez une implantation en Suisse, il est crucial de comprendre les nuances qui peuvent faire toute la différence.


Une réglementation à plusieurs niveaux : la pyramide suisse


La Suisse est réputée pour sa structure fédérale, et cela se traduit concrètement dans son cadre réglementaire. Contrairement à une approche centralisée, les normes et les démarches s'articulent sur trois niveaux imbriqués :

  • La Confédération (niveau fédéral) : Les lois fondamentales et les grandes lignes sont définies ici. C'est le socle sur lequel reposent les autres niveaux. Pour une vue d'ensemble, le portail des autorités suisses peut être un bon point de départ, notamment pour des informations générales sur la législation.

  • Les Cantons : Chaque canton possède sa propre législation complémentaire et ses spécificités. Par exemple, les permis de construire, les licences d'exploitation ou les règles concernant les horaires d'ouverture varient considérablement d'un canton à l'autre.

  • Les Communes : Au niveau local, les communes appliquent les réglementations cantonales et fédérales, mais peuvent aussi avoir leurs propres règlements additionnels. Ces derniers concernent souvent des aspects très concrets comme l'urbanisme, les nuisances sonores, et surtout, la gestion des espaces extérieurs comme les terrasses et les enseignes. Obtenir une autorisation pour une terrasse peut par exemple dépendre de règles spécifiques à chaque commune.


Cette superposition demande une compréhension fine et une approche sur mesure. Ce qui est permis à Genève ne l'est pas forcément à Zurich ou à Lausanne, et les interlocuteurs peuvent avoir des exigences différentes, rendant les démarches parfois longues et complexes.


Charges et contraintes : au-delà des apparences


La Suisse jouit d'une réputation de fiscalité avantageuse et de charges salariales plus faibles que dans certains pays voisins, notamment la France. Si cette perception est vraie dans une certaine mesure, il est essentiel de nuancer cette idée, surtout dans le contexte d'une activité de franchise.


Dans notre secteur, l'accumulation de taxes spécifiques, de normes techniques et de contraintes opérationnelles peut freiner la fluidité du déploiement. Par exemple, les normes environnementales, les exigences en matière de sécurité incendie ou les réglementations sur les denrées alimentaires peuvent entraîner des coûts d'adaptation significatifs.


Il ne suffit pas d'avoir un concept éprouvé et un business plan solide ; encore faut-il pouvoir le déployer dans un cadre qui, parfois, limite les possibilités "de faire" au quotidien. L'Office fédéral de la statistique offre des données précieuses sur les salaires et les coûts de la vie qui peuvent aider à affiner vos prévisions.



Graphique fonctionnement lois suisses


L'emplacement : une science à part entière à Genève... et des défis supplémentaires pour les étrangers


Le choix de l'emplacement est toujours crucial pour une franchise, mais à Genève, c'est une véritable science qui va bien au-delà de la simple visibilité ou du passage. La configuration urbaine genevoise, avec ses rues étroites, ses spécificités architecturales et ses habitudes de consommation locales, rend le "bon emplacement" particulièrement insaisissable.

Il suffit parfois de changer de rue, voire même de trottoir, pour que la fréquentation et le profil de la clientèle changent radicalement.


Un excellent emplacement pour un concept de restauration rapide ne le sera pas forcément pour une boutique de luxe, et vice-versa. Le bon emplacement n'est pas qu'une question de flux piétonnier ou de facilité d'accès ; c'est avant tout une question d'adéquation réelle avec le concept de votre franchise et avec le profil socio-économique du quartier. Une étude de marché locale approfondie est indispensable pour éviter les erreurs coûteuses.


Mais la difficulté ne s'arrête pas là, surtout si vous n'êtes pas résident suisse. En tant qu'étranger souhaitant louer un local commercial, vous serez souvent confronté à des exigences de la part des propriétaires ou des régies immobilières. De nombreuses garanties financières vous seront demandées.


Cela peut inclure des dépôts de garantie équivalents à plusieurs mois de loyer, voire des garanties bancaires ou des assurances spécifiques. Les propriétaires chercheront à minimiser les risques et exigeront des preuves solides de votre solvabilité et de votre capacité à honorer le bail sur le long terme. Il est donc primordial d'anticiper ces besoins en capitaux et de bien préparer votre dossier financier.



Le marché suisse de la franchise est riche en opportunités, mais il exige une préparation minutieuse et une compréhension approfondie de ses particularités. Les promesses d'un environnement stable et solvable sont bien réelles, mais les défis liés à la réglementation complexe (notamment au niveau communal pour les espaces extérieurs), aux coûts indirects, à la spécificité du choix d'emplacement et aux garanties financières exigées pour les non-résidents ne doivent pas être sous-estimés.




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